Chez Simone ! Visite de l’hôpital d’Eaubonne

Aujourd’hui, Myriam et moi sommes allées pour la première fois ‘chez Simone’ – comprenez à l’Hôpital d’Eaubonne.
Si le GH (Groupement Hospitalier) Eaubonne-Montmorency n’est pas le seul hôpital qui porte le nom de Simone Veil, c’est en revanche le premier auquel elle a accordé son nom de son vivant.
Nous venons rencontrer pour la première fois les équipes associées au projet artistique et culturel (Se) parcourir, qui commencera début octobre.
En arrivant sur le parking, on reconnait immédiatement le visuel du projet : le grand cèdre, les bâtiments de briques et le ciel bleu.
(Se)parcourir est né grâce à l’impulsion de Carolina Brito, coordinatrice de CoordETP95, réseau d’éducation thérapeutique du Val d’Oise, à la confiance du Dr Lachgar, endocrinologue et président de la CME (Commission Médicale d’Etablissement) et à l’engagement de Tony Brando, DACTUP (Directeur des Affaires Générales, de la Communication, des Transformations, des relations Usagers & des Partenariats).
(Pas de doute, les acronymes, à l’hôpital comme ailleurs, ce sont des codes secrets, des mots de passe, une langue à apprendre, à traduire. Inspiration pour un atelier d’écriture, qui sait ?…)
Première réunion donc, chaleureuse et efficace, avec les équipes du service d’endocrino-diabétologie-nutrition, du pôle de psychiatrie et du service de communication. Nous présentons le projet, sa géométrie, ses inspirations, ses contenus, et abordons rapidement les questions opérationnelles : planning, salles, accessibilité.
Puis nous allons visiter l’hôpital, sous la houlette de Tony : des bâtiments de briques, d’autres plus modernes, un grand ‘en transition’, et d’autres, inattendus, comme cette datcha tchekhovienne, ancien pavillon de chasse du bout du parc. Nous parcourons les intérieurs aussi, même si, du dedans, on ne voit le plus souvent que le dehors, halls, salles d’attente, caféteria, couloirs, on croise des animaux familiers sur les murs, les noms des services défilent, j’entrevois des pieds au bout d’un lit par l’embrasure d’une porte, on longe un aquarium embué, c’est la salle de stérilisation, on croise des gens pressés et d’autres qui attendent, ceux qui travaillent, ceux qui viennent se faire soigner, ceux qui les accompagnent.
Puis on traverse la rue pour rejoindre le pôle de psychiatrie, de l’autre côté. Du soleil toujours, mais il y a moins de monde soudain dans les allées. Les pavillons, de plain-pied pour la plupart, sont chacun rattachés à un secteur du territoire. Dans l’un d’entre eux se trouve la salle des audiences, silencieuse et chargée d’histoires. Un miroir est accroché au mur. Dans un autre, le théâtre, à l’ancienne, avec son estrade, son rideau rouge, et son plancher est inondé de lumière. On y jette un œil discrètement depuis la régie là-haut, pour ne pas déranger la réunion qui s’y tient.
Pour finir, nous rejoignons le pôle général, visitons le bâtiment de la direction dit ‘le porche’, et allons déjeuner au soleil, en compagnie de Fanny, Mathieu et Isabelle du service com.
Une matinée d’arpentage et de rencontres chaleureuses, qui a aussi inévitablement convoqué le souvenir d’autres pérégrinations hospitalières.
Sophie